NS-Spurensuche
im Lande Braunschweig



Vivre. Vivre?
Les conditions de vie et de travail n’étaient pas du tout adaptées au travail difficile que les prisonniers devaient effectuer, surtout en pleine nature. Les personnes qui étaient griévement malades ou qui n’étaient plus capables de faire le travail exigé étaient retransférées à Neuengamme, ce qui signifiait la mort. En octobre 1944, l’entreprise Steinöl envoya une facture relative au travail effectué par les prisonniers du camp de Neuengamme. En novembre, le tarif journalier était de 6 marks par ouvrier qualifié et de 4 marks par ouvrier spécialisé.
La qualité des repas ne correspondait pas du tout au travail effectué. Beaucoup des denrées destinées aux prisonniers étaient volées par les gardes SS pour se nourrir eux-mêmes. Très souvent, une miche de pain par jour devait nourrir 20 prisonniers. Le déjeuner consistait souvent d’une soupe aux rutabagas ou aux carottes. Comme les prisonniers n’avaient pas tous leur propre assiette, le ravitaillement n’était jamais assuré. Une nourriture insuffisante au travail effectué était de règle.
Pour effectuer les différents travaux, la SS avait formé des groupes de travail dirigés par des «prisonniers de fonctions». Ces groupes étaient gardés par des SS équipés de carabines et de matraques. La plupart d’entre eux travaillaient dans l’exploitation du schiste bitumeux (une mine à ciel ouvert) et construisaient une ligne de chemin de fer pour raccorder la gare de Schandelah. D’autres construisaient des ateliers, des entreprises et d’autres bâtiments.
Texte dun poème de Henri Higelin,
dans le camp de concentration de Schandelah.
Souviens-toi, camarade,
Depuis tant de jours,
Tu n'avais
Ni un rire d'enfant.
Ni douceur d'une femme,
Rien de ce qui fait
Que la vie te soit douce.
Tu n'avais même plus de nom!
Ton nom? 34 953
Souviens-toi ?
Schandelah, nom barbare,
Un bon commando disaient-ils!
Tu n'avais, ni mouchoir, ni chaussettes,
Ni savon, ni serviette,
Pour laver quoi, avec quelle eau?
Tu n'avais
Ni couteau, ni fourchette,
Pour manger quoi?
Ni papier, ni crayon
Pour ecrire quoi, ecrire à qui?
On te rasait les cheveux,
Mais quite coupait les ongles?
Souviens-toi ?
Tu n'avais,
Ni rasoir, ni miroir
Pour raser quoi, regarder qui?
Ne te voyais-tu point
Dans mes yeux
Camarade?
N'y lisais-tu point
Ta mort, déjà?
Car tu avais, Camarade
Les barbelés
électrifiés
Les S.S. et les chiens
Les kapos et la schlague,
Les appels et les cris,
"Los, los, raus,"
Le jour, la nuit,
Tristes jours,
Pauvres nuits,
A trois sur une paillasse,
Dans la terreur et le froid
Sous ta défroque rayée
Qui cachait mal tes os,
Tes pauvres os!
Tu n'avais plus que ca.
Et puis la faim
La faim, la faim, la faim,
Chaque instant, lancinante
Tu avais
Les coups, les poux,
Les S.S. te disaient
"Un poux, ta mort !" Etun S.S., donc?
Ce que tu avais,
Ce que tu n'avais pas ...
De tout cela, Camarade
T'en souviens-tu?
La qualité des repas ne correspondait pas du tout au travail effectué. Beaucoup des denrées destinées aux prisonniers étaient volées par les gardes SS pour se nourrir eux-mêmes. Très souvent, une miche de pain par jour devait nourrir 20 prisonniers. Le déjeuner consistait souvent d’une soupe aux rutabagas ou aux carottes. Comme les prisonniers n’avaient pas tous leur propre assiette, le ravitaillement n’était jamais assuré. Une nourriture insuffisante au travail effectué était de règle.
Pour effectuer les différents travaux, la SS avait formé des groupes de travail dirigés par des «prisonniers de fonctions». Ces groupes étaient gardés par des SS équipés de carabines et de matraques. La plupart d’entre eux travaillaient dans l’exploitation du schiste bitumeux (une mine à ciel ouvert) et construisaient une ligne de chemin de fer pour raccorder la gare de Schandelah. D’autres construisaient des ateliers, des entreprises et d’autres bâtiments.
Texte dun poème de Henri Higelin,
dans le camp de concentration de Schandelah.
Souviens-toi, camarade,
Depuis tant de jours,
Tu n'avais
Ni un rire d'enfant.
Ni douceur d'une femme,
Rien de ce qui fait
Que la vie te soit douce.
Tu n'avais même plus de nom!
Ton nom? 34 953
Souviens-toi ?
Schandelah, nom barbare,
Un bon commando disaient-ils!
Tu n'avais, ni mouchoir, ni chaussettes,
Ni savon, ni serviette,
Pour laver quoi, avec quelle eau?
Tu n'avais
Ni couteau, ni fourchette,
Pour manger quoi?
Ni papier, ni crayon
Pour ecrire quoi, ecrire à qui?
On te rasait les cheveux,
Mais quite coupait les ongles?
Souviens-toi ?
Tu n'avais,
Ni rasoir, ni miroir
Pour raser quoi, regarder qui?
Ne te voyais-tu point
Dans mes yeux
Camarade?
N'y lisais-tu point
Ta mort, déjà?
Car tu avais, Camarade
Les barbelés
électrifiés
Les S.S. et les chiens
Les kapos et la schlague,
Les appels et les cris,
"Los, los, raus,"
Le jour, la nuit,
Tristes jours,
Pauvres nuits,
A trois sur une paillasse,
Dans la terreur et le froid
Sous ta défroque rayée
Qui cachait mal tes os,
Tes pauvres os!
Tu n'avais plus que ca.
Et puis la faim
La faim, la faim, la faim,
Chaque instant, lancinante
Tu avais
Les coups, les poux,
Les S.S. te disaient
"Un poux, ta mort !" Etun S.S., donc?
Ce que tu avais,
Ce que tu n'avais pas ...
De tout cela, Camarade
T'en souviens-tu?